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Cette traversée, je l’ai faite toute seule, sans déranger personne
11/9/2015 9:41:45 AM

« Cette traversée, je l’ai faite toute seule, sans déranger personne »

Vient de paraître

C'est pour exorciser la douleur de cette perte sans nom, pour expliquer à ses autres enfants ce qu'est sa traversée, tsunami ravageur au ventre, que Zeina Kassem a décidé de partager ces cinq années qui la séparent, ou la rapprochent encore plus, de son fils disparu, Talal. Elle a réuni tout cela dans un livre intitulé « La Traversée », paru aux éditions Tamyras.

Depuis ce funeste mardi 19 octobre 2010, pas un instant ne passe sans que Zeina Kassem ne se souvienne. Sans qu'elle ne ressente le poids de l'absence. Celle de Talal, devenu aussi «présence» définitive en elle. Les détails pratiques de cet «accident», quelque part un homicide involontaire, ont longtemps été repris par les médias, les amis et les inconnus, unanimement peinés, choqués, outrés par la sanction de 4 mois, jugée bien trop faible, infligée au chauffard... Ce matin-là, à 6 heures 45 exactement, voulant rejoindre ses copains de l'autre côté de la route et attendre avec eux le chauffeur de l'autocar qui avait un peu de retard, le jeune homme, alors âgé de 17 ans, est renversé par un homme qui roulait trop vite. «Le matin du 19 octobre a été, dans ma vie, un orage qui m'a terrassée, comme les tempêtes terrassent les épis de blé et les courbent à terre», écrit-elle. Frêle Zeina, mais en même temps si forte, digne et courageuse. «J'ai voulu rester avec toi», lui dira-t-elle d'abord.



Cinq ans plus tard, le livre est sorti le 19 octobre, précisément, la douleur est devenue une partie d'elle. Elle est tellement énorme, anesthésiante, que personne n'a réussi à lui trouver de nom... L'enfant qui perd son père ou sa mère est un orphelin, le mari qui porte le deuil de sa femme est un veuf. Mais une mère qui perd une partie de sa chair, que devient-elle? Zeina Kassem se lève tous les matins avec une mission, qu'elle mène en puisant son souffle du disparu, de sa foi et de sa mémoire. « D'abord, la douleur est sourde, confie-t-elle, c'est comme si quelqu'un avait posé un coussin sur ma bouche pour que je puisse crier sans que personne ne m'entende. Elle a aussi un bruit. Elle rentre dans le ventre et sort par le dos. Puis la peine s'apprivoise.» Apprivoisés également les mots, avec l'aide de Roni Alpha, secrétaire général de «Roads for life», expert en management stratégique, et qui fut le bref professeur de Talal. «Au début, poursuit-elle, je voulais écrire à Talal. C'était une forme de thérapie. Il me fallait mettre tous mes sentiments sur papier pour les exorciser. J'ai parlé, raconté. En 2012, le livre était terminé. Mais il était encore trop tôt pour le publier, mes enfants n'étaient pas prêts. Maintenant, je me dis que s'ils le lisent, ils comprendront mieux les moments où je n'étais pas bien. Cette traversée que j'ai entreprise toute seule pour ne déranger personne, sans déranger personne.»

Par-delà la vie et la mort


Traversée, car c'est surtout de cela qu'il s'agit, en cinq ans et toute la vie qui reste, en 129 pages, de ce lourd deuil. «Je prends tes 17 ans comme un cadeau précieux, un bout de chemin que je chérirai pour toujours.» Trois traversées, en fait. Celle de Talal, d'un trottoir à l'autre et qui fut fatale. Celle, verticale, qui l'a mené vers l'autre monde. Et enfin celle de Zeina, à travers la plaie immense et les multiples strates de douleurs. «J'avais un sentiment de dédoublement, confie-t-elle. Je me demandais qui était cette femme forte et froide qui fonctionne comme une automate alors que moi, je ressens tant de choses?»

Les 14 chapitres, comme des cailloux de Petit Poucet abandonnés pour retrouver le chemin de la paix, sont puissants, visuels, directs. Une flèche dans le cœur. L'accouchement qui flirte avec la mort. La naissance de Talal avec son départ. Extraits: «En arrivant sur la scène de l'accident, j'ai eu la même impression qu'au moment de mon accouchement. J'ai senti mon être se scinder. Une part de moi était devenue Talal, l'autre continuait à m'appartenir.» La terrible visite à l'école où, écrit-elle, «au cours de cette triste fête, j'eus l'impression que l'on enterrait Talal une seconde et ultime fois». Et puis les rencontres, avec Dieu, avec des êtres exceptionnels et d'autres moins bons, maladroits, sans doute juste laches.



Zeina Kassem parle aussi du dysfonctionnement du système judiciaire, de la terrible injustice d'une sanction bien trop faible face à ce crime, et enfin de son combat qui a pris le nom de «Roads for life» et dont elle commence à récolter les fruits. La préface est signée Ziyad Baroud. Le livre a été traduit en arabe (éd. Dar el-Elemalayine) et en anglais. Une table ronde aura lieu dans le cadre du Salon du livre sur «La résilience comme alternative» le mardi 27 octobre à 19 heures, avec comme intervenants Roni Alpha, Zeina Kassem, Rada Lozi Sawwaf, Dr Aimée Nasser Karam et, comme modératrice, notre collaboratrice Fifi Abou Dib. La table ronde sera suivie de la signature du livre au stand Tamyras à 20 heures.



La soirée de récolte de fonds, le 10 novembre à l'hôtel Phoenicia, promet de nombreuses surprises et des moments d'émotions. Autour du thème, précieux pour «Roads for life», de la Golden Hour, ces 60 minutes qui peuvent sauver une vie avec les bons gestes, une montre appartenant à George Clooney sera mise en vente aux enchères. Sami Khayath viendra faire rire et Jean-Marc Riachi séduire en partageant sa composition musicale sur «le respect de soi et de la loi ».
Avant de partir, Oum Talal qui nous a reçus dans les bureaux de «Roads for life» tapissés d'immenses photos de son cher disparu murmure cette phrase, avec, oui, un petit sourire: « Je sais que Dieu m'aime, mais il a une drôle de manière de me le montrer.» Respect.

 

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